Les vêtements se mettent en mouvement. Quoi de plus normal, me direz-vous, puisque nous, qui les portons, sommes en mouvement. Ce serait sans compter sur les créations de Ying Gao qui défient les théories sur l’inertie des objets. Elles ont une vie propre, se mouvant avec légèreté sur des corps sans vie.

Cette designer canadienne soumet les matières à de multiples stimulations. Au bruit, au mouvement, à la lumière, ce n’est plus le corps qui réagit mais le vêtement. Les robes ainsi pensées sont conçues en textiles tels que la soie ou l’organza, et agrémentées de composants électriques.

La palette de couleurs utilisée accentue le sentiment de légèreté fantomatique, de mouvement laissé en suspens, de corps laissé hors du temps au profit d’un habillage presque organique. Une deuxième peau au sens premier du terme.